RoomRoom_EH-GS_00 1 / 14
VICTOR SCHALLHAUSSER RR01 2 / 14
VICTOR SCHALLHAUSSER RR02 3 / 14
VICTOR SCHALLHAUSSER RR03 4 / 14
VICTOR SCHALLHAUSSER RR04 5 / 14
VICTOR SCHALLHAUSSER RR05 6 / 14
VICTOR SCHALLHAUSSER RR06 7 / 14
VICTOR SCHALLHAUSSER RR07 8 / 14
Photo 001 9 / 14
tour JN + RR zoom 10 / 14
RoomRoom_EH-GS_11 11 / 14
RoomRoom_03_EH_GS_photoby_T 12 / 14
RoomRoom_07_EH_GS 13 / 14
RoomRoom_EH-GS_10 14 / 14

RoomRoom_EH-GS_00

Room-Room

Une réflexion sur l’adaptation de l’architecture à l’urgence :

A l’invitation d’exposer au syndicat potentiel, nous répondons par une réflexion pour appréhender une problématique délicate de l’architecture, la question de l’urgence.

Elle interroge la limite d’adaptation ou l’impuissance de l’architecture face à des situations critiques, dans des contextes où celle-ci doit être souple, réversible, légère, mobile, peu coûteuse et pourtant généreuse, rassurante et protectrice…

Comment alors ne pas tirer parti des architectures nomades ayant fait leurs preuves sur plusieurs milliers d’années, des architectures auto-construites et vernaculaires des grandes banlieues des mégalopoles de la planète ? Comment ne pas intégrer des processus de valorisation des restes de la société de consommation et de réemploi ou de détournement des objets ?

La catastrophe sociale ou la faible intégration des diversités anthropologiques :

Ne pas améliorer durablement les conditions de vie à même la rue des plus démunis, au motif que se serait pérenniser un état de fait inacceptable, interroge sur la capacité d’ouverture des inclus : les détenteurs du jugement, du pouvoir et de la morale.

Ce consensus bien pensant du refus de la pauvreté masque le refus d’accepter le statut d’autres types anthropologiques et leurs besoins réels.

Cela conduit à abandonner des personnes isolées et affaiblies en les condamnant à vivre de façon dangereuse.

Cela conduit annuellement à mettre en scène l’humiliante campagne d’aide à la misère que l’on a générée et désignée comme telle.

C’est aussi nier que ces faits qui se répètent de façon chronique sont en réalité la manifestation d’une condition structurelle de la société : il y aura toujours des personnes vivant dans la rue par choix ou par nécessité.

Ne s’agit-il donc pas alors de travailler à rendre notre société plus accueillante, plus diverse et moins hypocrite.

Ne s’agit-il donc pas alors de reconnaître la valeur d’autres modes de vie dans une optique de diversité anthropologique, sociale, politique et philosophique.

Nous avons cherché à analyser ce dont on a le plus besoin dans des moments critiques de l’existence, lorsque l’on a plus de toit, pas de domicile du tout, qu’on est exclu de la société.

Nous avons souhaité projeter un “allié” pour accompagner les hommes qui se reconstruisent, se maintiennent et qu’ils puissent le faire en toute dignité.


De la mobilité à la liberté :

Parce qu’il est mobile, Room-Room est un abri urbain acceptable par ceux qui possèdent un toit et sont intégrés socialement. Sa mobilité signifie sa réversibilité dans l’espace public. RR est ainsi conçu pour s’inscrire temporairement dans l’espace du flux urbain, mais aussi ponctuellement sur des espaces de stationnement.

RR est conçu avant tout comme un endroit pour passer la nuit en complément de facilités et services sociaux proposés dans l’espace métropolitain :

-          accès aux sanitaires

-          accès à la nourriture

-          accès à des services de communication

-          accès à des services de santé

Pour nous la mobilité est à la fois une notion physique et un concept philosophique.

Room-Room cherche à mettre en mouvement les personnes pour mettre en mouvement la pensée.

Proposant le principe de mobilité, RR incarne également une aspiration à la liberté.

RR donne la possibilité d’accomplir un rêve d’indépendance et d’autonomie maximale vis à vis de contextes difficiles.

Développement d’un programme spécifique :

Nos sociétés sédentaires ne sont pas forcément familiarisées avec ce type d’objet, ses applications et les possibilités diverses qu’il sous-tend.

Nos sociétés sédentaires ne sont pas très accueillantes de toutes les formes de nomadisme, surtout si elles échappent aux logiques bien rodées du temps des vacances.

Nous avons choisi de faire exister Room-Room dans un programme de nomadisme expérimental à travers l’Europe qui permettrait d’aller à la rencontre des personnes, de laboratoires sociaux, d’expositions…

Une petite série de Room-Room(s) serait activée par des personnes volontaires, issues d’un programme en lien avec les différents partenaires du projet.

Le dispositif en mouvement pourrait-être un matériau pour la réalisation d’un film documentaire ou d’une fiction sociale.

Aujourd’hui nous sommes à la recherche de partenaires, et ouverts à des projets et propositions en vue de réaliser un tel programme.

  • Type: Extrême
  • État: Prototype
  • Année: 2009
  • Ville: ici ou ailleurs
  • Équipe: G. studio + Encore heureux
  • Prestation: Mobile et Habitable